News / / 11.08.18

Le Monde: Au Soudan du Sud, il est plus juste de parler de partage du gâteau que d’accord de paix

Tribune. Il devait rester quelques jours, il ne sera finalement resté que six heures. Après plus de deux ans d’exil, Riek Machar, l’ancien vice-président qui avait dû fuir le Soudan du Sud en juillet 2016, a estimé que passer la nuit à Juba, la capitale, était un risque pour sa sécurité. C’est dans cet état d’esprit que se sont déroulées les festivités de la journée de la paix, mercredi 31 octobre, célébrant le nouvel accord signé en septembre entre les belligérants.

Après cinq ans de guerre civile à la suite d’une mésentente sur la répartition du pouvoir (et les dividendes qui vont avec) entre le président Salva Kiir, un Dinka, et son ancien vice-président Riek Machar, un Nuer, les différents chefs d’Etat de la région ont fait le déplacement pour célébrer ce « nouveau départ » : les présidents ougandais et soudanais évidemment, têtes pensantes aussi bien de la guerre que de la paix, mais aussi la nouvelle présidente éthiopienne ainsi que son homologue somalien. Seul le président kényan manquait à l’appel.

Avant les négociations de paix, en juillet et en août, la guerre s’était intensifiée afin d’avoir la meilleure main autour de la table, signe déjà que le mot « apaisement » n’était pas dans toutes les têtes. Le général Paul Malong Awan avait lancé sa propre rébellion, espérant être invité au partage du gâteau, sans succès…

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