Op-Ed / / 11.03.20
Note: This op-ed originally appeared in Mediapart and was written by Nathalia Dukhan, Senior Investigator at The Sentry.
La montée du sentiment anti-français en Centrafrique est avant tout le fruit d’une politique française qui conserve une forte emprunte coloniale.
La République centrafricaine (RCA) prévoit d’organiser des élections présidentielles et législatives en décembre 2020. Pour se faire réélire, Faustin-Archange Touadéra peut compter sur l’ingénierie de Moscou en matière d’interférences électorales. L’irruption russe depuis 2018 dans l’un des bastions du pré-carré français n’est pas du goût de Paris qui voit ses intérêts historiques menacés sur le continent africain.
Pour contrer les ambitions du Kremlin, des réseaux français en Afrique s’activent dans la plus grande discrétion. Investis dans une guerre par procuration, la France comme la Russie instrumentalisent des acteurs nationaux et régionaux pour asseoir leur influence en RCA, et plus généralement en Afrique centrale. Dans un pays déjà rongé par la pauvreté, la maladie et l’insécurité, ces rivalités géostratégiques entretiennent un statu quo criminel que la France devrait cesser de soutenir.
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